Cela fait plus de 70 ans que l'humain produit du plastique au niveau industriel. Cette production a explosé au cours de la dernière décennie et s'élève actuellement à 348 millions de tonnes par an. Environ 2 à 5% se retrouverait dans les océans. 

Personne n'ignore aujourd'hui les conséquences néfastes des plastiques dans l'environnement. En se dégradant, ils deviennent des microplastiques et finissent par être consommé par les animaux. Il n'est désormais plus rare de retrouver des oiseaux morts le ventre rempli de plastique. 

Mais il y a cependant des effets plus pernicieux encore en cours d'étude, tel que les perturbations du système hormonal, à l'origine d'une altération des fonctions de reproduction. L'homme est également exposé à cette pollution, par la consommation d'animaux et par le contact d'aliments avec ces plastiques. 

Comme d'autres associations, nous souhaitons contribuer à l'état de connaissance et communiquer sur cette pollution sans précédent. L'Yonne prend sa source dans le Parc Naturel Régional du Morvan. Elle traverse quelques grandes agglomérations comme Auxerre. Quand est-il de sa situation ?

Sous l’appellation de son nom celtique "Icauna", l’expédition consiste à descendre l’intégralité du cours d'eau afin de mieux comprendre le cheminement de la pollution et d’en déterminer les différentes sources. 

Des prélèvements de sédiments, d’eau, de flore et de faune aquatique, seront réalisé de manière régulière afin que des scientifiques puissent en mesurer la teneur en différents éléments polluants. Cela permettra d’élaborer la carte des taux de pollution sur les différents secteurs de la rivière et de déterminer les sources de pollution.

A différents niveaux de l’expédition, nous capturerons des poissons et autres organismes vivants afin d’en analyser le contenu de leur estomac et l’absorption des microplastiques.

La descente de cette rivière, de la source à son confluent, permettra d’effectuer des prélèvements pour mesurer les différents niveaux d’éléments polluants tels que les microplastiques (perturbateurs endocriniens), la concentration de nitrate, des micropolluants émergents (dioxines, phtalates…), les pesticides mais aussi observer l’évolution de la faune et la flore subaquatiques au niveau des barrages.

• Quantifier la teneur de pollution émergente, le long de l’Yonne,

• Identifier les sources de ces polluants,

• Comprendre leur fragmentation dans la rivière,

• Produire une étude scientifique quantifiant l’état des cours d'eau,

• Organiser des conférences publiques à visée éducative par l’information et la sensibilisation,

• Produire un rapport scientifique permettant de mieux comprendre l’impact des polluants émergents sur la biodiversité dulçaquicole et leurs effets sur la chaine alimentaire.